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Au-delà de la scènes

En raison de l'engagement social de la pièce, l'expérience Breach nécessite un espace de continuité au-delà de la scène, qui soit également soigné. Dans cet objectif, nous cherchons à proposer des activités de participation collective autour de la représentation : des espaces où nous pourrons continuer à réfléchir ensemble, nous exprimer et tisser des complicité.

Il est non seulement essentiel de continuer à renforcer le réseau féministe, mais aussi de redéfinir le circuit institutionnel d'exposition, en faisant en sorte qu'une œuvre scénique de qualité puisse également être un outil au service de la communauté.

Tout au long du processus de création de Breach, la pièce s’est enrichie des expériences, connaissances et imaginaires de femmes, de professionnels et d’entités liés à la problématique. La création d’espaces participatifs autour de l'exposition de la pièce sera réalisée en collaboration avec les collectifs et entités féministes liés à l’endroit de l’exposition ou dans la localité, dans le but de renforcer les liens avec et entre la communauté locale.

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Raquel

Nous venons de sortir de voir Breach de la compagnie Som Noise et mon ventre me lance des piqûres. C’est une douleur du passé, une douleur-souvenir, tout ce que j’ai porté à l’intérieur et que je n’ai jamais libéré, parce que je ne le comprends pas. Je ne le comprends pas, mais son visage et ses yeux verts ont été avec moi pendant toute l’heure. Ses yeux verts clairs et profonds, ses mains fermes et insaisissables. Les gémissements et les cris de Thaïs étaient les miens, ceux que je n’ai jamais poussés. Ceux qui maintenant se plantent comme des aiguilles dans mon ventre, essayant de sortir. Et ils ne peuvent pas, ils ne sortent pas, ils restent à l’intérieur parce que (encore) je ne les comprends pas. J’ai pleuré en la regardant dans les yeux et me reconnaissant dans son regard vide. J’ai pleuré en la voyant, avec de l’aide, clarifier son corps et nettoyer sa blessure. J’ai pleuré parce qu’elle ne le faisait pas seule, comme je le ferais, mais je ne l’ai jamais fait, et je ne le fais pas, parce que (encore) je ne le comprends pas. J’ai eu peur en voyant Thaïs monter, descendre, monter, monter et tomber. J’ai reconnu l’angoisse de se balancer dans un calme où il n’y a rien, rien d’autre que tout ce dont tu fuis mais qui te rattrape toujours. Même si tu ne le comprends pas. Nous venons de sortir de voir Breach de Som Noise et la première chose que j’ai dite a été : ça m’a détruite. Mais, enfin, il y a quelque chose que je comprends, et c’est que j’étais déjà brisée avant.

© 2025 by Cia. Som Noise.

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